Enregistrement et Statistiques des faits d’Etat civil (CRVS) en Afrique – Le parcours en bref

Photo: Appel à l’action des Ministres, Durban, Afrique du Sud 2012

Le programme CRVS a commencé en Septembre 2012 lorsque les ministres africains chargés de l’état civil se sont réunis pour leur deuxième conférence tenue en Afrique du Sud et ont invité tous les pays africains à entreprendre des évaluations approfondies de leurs systèmes CRVS. La conférence a en outre invité le Secrétariat régional CRVS, le Groupe de base régional CRVS et d’autres organisations régionales et internationales à fournir un appui technique et financier aux pays pour réaliser des évaluations. Le 8^ème Symposium africain pour le développement de la statistique (SDSA) organisé en Côte d’Ivoire en Novembre 2012 a adopté une stratégie commune permettant d’entreprendre les évaluations. En conséquence, le Secrétariat régional CRVS en collaboration avec le Groupe de base régionale CRVS, dont l’Afrique du Sud fait partie, a organisé une formation d’un pool régional d’experts pour aider les pays à procéder à des évaluations et à l’élaboration de plans nationaux chiffrés.

Les ministres responsables de CRVS en Afrique ont tenu leur troisième conférence à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, du 12 au13 Février 2015 pour faire le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Programme Afrique sur l’amélioration accélérée de l’enregistrement et des statistiques des faits de l’état civil (APAI- EVRC), qu’ils ont adopté lors de leur deuxième conférence tenue à Durban, en Afrique du Sud, en 2012. Les ministres ont donné des directives claires pour la mise en place de systèmes CRVS durables sur le continent et les actions prioritaires identifiées qui mèneront à des résultats concrets à court terme et ont donné des orientations politiques pour répondre aux divers défis rencontrés. Le thème de la conférence, « Promouvoir l’Utilisation de l’enregistrement et des Statistiques des faits de l’Etat Civil pour faire progresser la bonne gouvernance en Afrique » a permis aux ministres de discuter de l’importance du CRVS dans la réalisation des droits humains, politiques et économiques, la prestation améliorée de services et l’élaboration de politiques fondées sur des preuves.

Les ministres ont déclaré à la troisième conférence que la période allant de 2015 à 2024 sera une décennie des CRVS en Afrique. Cela va de pair avec la Déclaration de Séoul de Septembre 2014 de la Première Conférence sur la Gestion de l’Identité Internationale, qui a souligné le rôle central de l’état civil pour l’établir de systèmes de gestion d’identification robustes, faciliter l’accès des citoyens aux services sociaux, au mouvement transfrontalier et comme outils clés de gestion et de réponse aux catastrophes. Cette résolution et l’engagement des Ministres visant à prendre la responsabilité pour le financement et le maintien des plans nationaux CRVS et, si nécessaire, la mobilisation des ressources pour couvrir les déficits de financement, en particulier, exigent que les pays s’accordent rapidement sur les modalités de collaboration qui permettront d’accélérer la mise en œuvre du Programme Afrique pour l’amélioration accélérée de l’enregistrement et des statistiques des faits de l’état civil (APAI-CRVS).

Tenant compte de l’appel à l’action des Ministres, le Symposium SDSA, a fait progresser le programme CRVS par l’entremise de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique en tant que Secrétariat CRVS, de la Commission de l’Union Africaine, de la Banque Africaine de Développement et du Fonds de Population des Nations Unies en tant que partenaires de développement de la statistique sur le continent. L’appel a nécessité un changement stratégique du cycle de l’année 2010 des recensements de la population et de l’habitat qui était l’objectif des six premiers symposiums SDSA et grâce auquel 52 des 54 pays africains ont déjà entrepris leurs recensements, au CRVS. Travaillant en étroite collaboration avec les autorités de l’état civil sous la direction stratégique des ministres responsables de l’état civil, un programme rigoureux a été conçu et créé pour transformer et améliorer l’état civil et les systèmes et pratiques de l’état civil en Afrique. Cela a constitué le point central des quatre derniers épisodes du Symposium SDSA. D’énormes progrès ont été réalisés à cet égard, y compris la formation d’un Groupe Restreint CRVS, l’évaluation CRVS entreprises par les pays, les discussions sur le Guide Africain de Numérisation portant sur les CRVS et le développement de la stratégie des CRVS.

La 5ème ASSD marque le dernier des cinq symposiums SDSA portant sur les CRVS.

Pour plus d’informations sur les CRVS, veuillez consulter le site  www.uneca.org